la Radioprotection pour les nuls
Suite à une discussion avec un confrère il me semblait intéressant de donner quelques informations autour de ce sujet d'actualité qui fait peur au sein de la profession.
Voici donc quelques conseils (liste non exhaustive) qui peuvent (et devraient) être mis en place par tous, radiocompétent ou non.
5- Mettre à jour l'affichage obligatoire
- trefle bleu-gris (dans 99,9% des cas...le vert étant réservé aux zones contrôlées!)
- le réglement de la zone surveillée
- les consignes de sécurités
- plan de la salle côté au 1/50ème
Ma salle de radiologie doit faire 12m²
Dans les faits: sur une construction neuve, il est nécessaire de respecter ce texte. En revanche sur une construction ancienne, ou pour une structure déjà en place, il y aura une certaine souplesse sur ce point (8-9 m² toléré, en dessous ça risque d'être limite...) par rapport notamment aux EPI. L'important est d'avoir la possibilité de pouvoir circuler autour de la table et de s'éloigner (la distance étant le premier facteur d'atténuation).
Il faut que je plombe mes murs!
Dans les faits: avant de "plomber" tout vos murs, vérifier que cela est nécessaire! S'il n'y a aucune émission derrière un mur, il est inutile de le protéger. Il faut donc faire auditer son installation par un contrôleur agréer (SOCOTEC, VERITAS, ou autre ...) qui pourra mesurer ce qui passe réellement dans les conditions normales d'utilisation de notre générateur (d'où l'intérêt du registre de tir radiologique afin d'avoir les conditions réelles d'utilisation de nos générateurs). Alors seulement faites les travaux d'aménagement afin de protéger vos murs.
Voici donc quelques conseils (liste non exhaustive) qui peuvent (et devraient) être mis en place par tous, radiocompétent ou non.
1- Mettre aux norme son installation électrique.
Le générateur radio doit disposer de son propre disjoncteur. Dans la salle destinée à la radiologie, un boitier de coupure électrique "coup de poing" doit être installé et la mise sous tension du générateur doit s'accompagner de l'allumage d'une lumière rouge à l'extérieur et à l'entrée de la salle. Et bien évidemment respecter le schéma électrique fournit par le constructeur.2- Mettre en place des mesures de radioprotection individuelles
Chaque intervenant en salle de radio doit pouvoir s'équiper d'équipement de protection individuel (ou EPI), à minima: tablier de plomb et gants, en option: protège thyroïde, lunettes3- Mettre en place des mesures de dosimètrie individuelle et d'ambiance
Chaque personnel susceptible de participer à la prise de clichés doit avoir un dosimètre nominatif (à priori trimestriel dans l'immense majorité des cas), il faut de plus placer un dosimètre d'ambiance dans la salle de radiologie et un dosimètre témoin en dehors de la salle de radiologie.4- Mettre en place un registre des tirs radiologique
Il s'agit en fait de répertorier chaque tir avec les constantes utilisées et les personnes présentes (personnel de la clinique nominativement, et tiers). Intérêt? Ce registre va permettre de faire des calculs pour déterminer le zonage de la salle de radiologie (zone contrôlée ou zone surveillée) et la catégorie auquel chaque personnel appartient (A ou B).5- Mettre à jour l'affichage obligatoire
- trefle bleu-gris (dans 99,9% des cas...le vert étant réservé aux zones contrôlées!)- le réglement de la zone surveillée
- les consignes de sécurités
- plan de la salle côté au 1/50ème
Ces idées reçues qui font peur...
Ce que dit la loi: Effectivement c'est ce que dit le texte de loi (norme NFC 15-161 de 1986). Cette norme a été pensée pour l'activité humaine, l'idée étant de pouvoir faire circuler un brancart autour de la table de radiologie!
Dans les faits: sur une construction neuve, il est nécessaire de respecter ce texte. En revanche sur une construction ancienne, ou pour une structure déjà en place, il y aura une certaine souplesse sur ce point (8-9 m² toléré, en dessous ça risque d'être limite...) par rapport notamment aux EPI. L'important est d'avoir la possibilité de pouvoir circuler autour de la table et de s'éloigner (la distance étant le premier facteur d'atténuation).
Il faut que je plombe mes murs!
Ce que dit la loi: les murs doivent effectivement être protégés, et ceci en fonction des caractéristiques d'usages du générateur. Il existe un document d'une douzaine de page, totalement incompréhensible rempli d'équations qui permet de déterminer la protection à mettre en place. Ce document est tellement inapplicable qu'un tableau a été mis en place avec les recommandations de protection des murs en mm de plomb en fonction des pièces adjacente. C'est le tableau que tout le monde a pu voir au moins une fois. Un nouveau système de calcul beaucoup plus simple est en développement, mais pas encore disponible.
Dans les faits: avant de "plomber" tout vos murs, vérifier que cela est nécessaire! S'il n'y a aucune émission derrière un mur, il est inutile de le protéger. Il faut donc faire auditer son installation par un contrôleur agréer (SOCOTEC, VERITAS, ou autre ...) qui pourra mesurer ce qui passe réellement dans les conditions normales d'utilisation de notre générateur (d'où l'intérêt du registre de tir radiologique afin d'avoir les conditions réelles d'utilisation de nos générateurs). Alors seulement faites les travaux d'aménagement afin de protéger vos murs.
Voilà j'espère que ces quelques conseils vous seront utiles (et que je n'ai pas dit d'âneries...)